Ca y est, bébé est arrivé, vous voilà papa. Votre dame va donc allaiter (pour les plus naifs, ça veut dire nourrir bébé au sein).
C’est un processus tout à fait naturel mais qui peut poser son lot de petits désagréments pour le papa. J’ai donc décidé de rédiger pour vous cette brève mise en garde. Je vais vous parler de ces divers aspects de l’allaitement que l’on aborde pas souvent (à tord) mais qui sont pourtant très concrets.

Précisons que j’ai choisi un ton délibérément cocasse pour ce témoignage. Il me semble qu’un minimum de recul quant à l’approche peut aider à faire passer l’affaire.
Je suis moi même papa de quatre enfants. Ma femme a allaité les trois premiers. Je parle donc en connaissance de cause.

Restez relax, nous sommes (normalement) entre nous et ne dit-on pas qu’un homme (un papa) avertit en vaut deux. Lisez donc et, au besoin, prenez des notes.

Je me doute que, malgré ma mise en garde, certaines dames trop curieuses liront ceci. Merci de ne pas vous moquez ! 😉

L’humeur de maman change

Accrochez vous ! Saute d’humeur, irritabilité. Vous pensiez en avoir fini après la grossesse ? C’est raté. Si madame allaite, elle va être fatiguée, débordée (d’autant plus quand elle reprendra le travail) et sa poitrine la fera souffrir par moment. Bébé n’a pas de dents mais ses petites gencives font l’effet d’un petit bec goulu qui attaque et use les chaires.

Son corps aussi

Et bien oui, la poitrine de madame va grossir et évoluer. Papa, ne lève pas les bras trop vite, ça ne durera pas. Et le vrai « problème » c’est que parfois, l’allaitement laisse des traces (affaissements, vergetures). C’est quelque chose que vous devez accepter. Même si vous trouvez que cela nuit à l’esthétique globale de votre femme/compagne. Imaginez ce que elle, elle ressent et les difficultés qu’elle peut avoir avec sa propre image.
Laissez de côté ces détails, car la suite est pire…

Partager le terrain avec bébé

Aussi bête que ça puisse paraitre lorsqu’on imagine la chose à l’avance, quand le moment arrive, c’est à la fois très beau mais aussi un peu (terriblement?) troublant que de voir un autre humain partager autant d’intimité avec votre moitié.

Sans tomber dans des considérations lourdaudes de chiffonier, il faut dire que certains en viennent même à voir comme un rival cette nouvelle présence qui s’accapare une bonne partie de l’attention maternelle/féminine. En plus, de par les douleurs (bien réelles) qu’il occasionne à votre dame (en plus de la fatigue que représente l’allaitement), votre enfant vous privera immanquablement d’une portion non négligeable de vos « habitudes charnelles ». Ce n’est pas un plan diabolique ourdi par une puissance malveillante dans le but de vous poussez à la dépravation. C’est la nature et c’est normal.
Et je le répète : même si par moment (sans cesse) vos hormones vous exhortent le contraire. Soyez patient et ne perdez pas de vue que…

Vous avez un rôle à jouer !

Aidez maman, elle vous le rendra peut-être.
Quoi que rien ne soit moins sûr (voir point un).
Veillez à son confort. Préparer lui ce dont elle a besoin : coussin d’allaitement, couverture, essuie, etc.
Occupez vous du repas, prenez en charge le nettoyage. Faites tout ce que vous pouvez pour lui faciliter la tâche et lui laisser l’opportunité de profiter de ces moments.

Et surtout, surtout : installer vous par moment avec elle et bébé. Pas à chaque fois (c’est toujours la même chose d’ailleurs). Mais de temps en temps, prenez le temps de regarder bébé qui boit. Câlinez l’enfant et la mère. Laissez votre égo de côté et profitez !

Pensez à bébé avant tout

Prenez du plaisir car ce petit être est aussi le vôtre. Il représente une partie de votre futur. Il sera là longtemps (idéalement plus que vous) et vous lui devez tout : protection, amour, éducation, distraction. Mais je vous assure que malgré les petits tracas exposés dans cet article, devenir papa, c’est réellement une des plus belles choses qui pouvait vous arriver.

Vous allez en baver mais le jeu en vaut très largement la chandelle !

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Nicolas, un papa heilpraktiker…